La plupart des sols puent et sont morts. L’air devient irrespirable, les eaux montent, les déserts s’étendent. Nous sommes condamnés à manger du poison. Mais plutôt que de se noyer dans cette catastrophe qui laisse perplexe, ceux-là se sont donné rendez-vous dans un jardin pour vérifier que la Beauté n’est pas morte. Ils ont imaginé une ode à l’escargot, aux semences et à la Nature.

Et dans ce jardin ils reçoivent des visites : Dom Juan et sa logique virile de conquête, un soleil couchant de Turner, un saxophoniste accompagnant le réveil des tournesols et la visite inopportune et pas forcément désirée de Pierre Rabhi… On les connaît bien au Sorano. Longtemps enfants terribles des Chiens de Navarre, ils se retrouvent pour ce projet alternatif alléchant, nourri de leurs obsessions, de leurs craintes grandissantes et de leurs subjectifs constats du monde et d’eux-mêmes. Gageons que cela promet un théâtre très au présent et plein de verve.