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« Et je pensai de nouveau, ç’a été une grave erreur d’avoir accepté l’invitation des époux Auersberger car, de toute ma vie, je ne voulais surtout plus avoir affaire aux Auersberger, et voilà que je traverse le Graben, ils m’adressent la parole, me demandent si je sais que la Joana est morte, que la Joana s’est pendue, et moi je dis oui et j’accepte leur invitation. » Des arbres à abattre [Extrait]

Lors d’un “dîner artistique” donné par les époux Auersberger en l’honneur d’un vieux comédien du Burgtheater, le narrateur, enfoncé dans son fauteuil à oreilles, observe une petite société viennoise d’intellectuels provinciaux dans laquelle il s’est construit dans les années 1950 et avec laquelle il a rompu 30 ans plus tôt.
Comme la plupart d’entre eux, il a assisté le jour même aux obsèques de Joana, une amie artiste en marge qui s’est suicidée. Ces retrouvailles fortuites ont forcément une saveur exécrable et épouvantable. Le narrateur a bien des comptes à régler. Pas plus que lui-même, aucun convive ne sera épargné tout au long de cette introspection impitoyable.
Dans un monde qui n’est que tromperie, il y a urgence à retrouver le sens de l’art, mais bien plus encore, le sens de la vie.
Pour sa dernière création en tant que directeur du Théâtre Sorano, Sébastien Bournac adapte à la scène Des arbres à abattre de Thomas Bernhard, roman de l’énervement et de la détestation s’il en est. Un monument de méchanceté et d’irrespect qui fit grand scandale à sa publication en 1984 en Autriche. Il invite la comédienne et musicienne Nabila Mekkid à arpenter les paysages intérieurs et les méandres de l’esprit acide et corrosif de l’écrivain autrichien, bien connu pour ses furies, ses angoisses, ses exaltations, ses nerfs à vif, sa misanthropie et son incapacité à composer avec le compromis.
Une irritation est une inflammation jouissive de la parole, un échauffement burlesque du verbe, une excitation salvatrice du style. Il s’agit dès lors de donner puissamment corps aux magnétiques ressassements de cette langue obsessionnelle, musicale, profonde, et tellement vivante. Comme un formidable appel d’air dans un monde à bout de souffle !

Jeudi 5, vendredi 6, mardi 10, mercredi 11, jeudi 12, vendredi 13 décembre • 20h et samedi 7 décembre • 18h

Une irritation – des arbres à abattre

Théâtre

Thomas Bernhard / Sébastien Bournac / Cie Tabula Rasa


Théâtre Sorano

Durée estimée 1h30


« Et je pensai de nouveau, ç’a été une grave erreur d’avoir accepté l’invitation des époux Auersberger car, de toute ma vie, je ne voulais surtout plus avoir affaire aux Auersberger, et voilà que je traverse le Graben, ils m’adressent la parole, me demandent si je sais que la Joana est morte, que la Joana s’est pendue, et moi je dis oui et j’accepte leur invitation. » Des arbres à abattre [Extrait]

Lors d’un “dîner artistique” donné par les époux Auersberger en l’honneur d’un vieux comédien du Burgtheater, le narrateur, enfoncé dans son fauteuil à oreilles, observe une petite société viennoise d’intellectuels provinciaux dans laquelle il s’est construit dans les années 1950 et avec laquelle il a rompu 30 ans plus tôt.
Comme la plupart d’entre eux, il a assisté le jour même aux obsèques de Joana, une amie artiste en marge qui s’est suicidée. Ces retrouvailles fortuites ont forcément une saveur exécrable et épouvantable. Le narrateur a bien des comptes à régler. Pas plus que lui-même, aucun convive ne sera épargné tout au long de cette introspection impitoyable.
Dans un monde qui n’est que tromperie, il y a urgence à retrouver le sens de l’art, mais bien plus encore, le sens de la vie.
Pour sa dernière création en tant que directeur du Théâtre Sorano, Sébastien Bournac adapte à la scène Des arbres à abattre de Thomas Bernhard, roman de l’énervement et de la détestation s’il en est. Un monument de méchanceté et d’irrespect qui fit grand scandale à sa publication en 1984 en Autriche. Il invite la comédienne et musicienne Nabila Mekkid à arpenter les paysages intérieurs et les méandres de l’esprit acide et corrosif de l’écrivain autrichien, bien connu pour ses furies, ses angoisses, ses exaltations, ses nerfs à vif, sa misanthropie et son incapacité à composer avec le compromis.
Une irritation est une inflammation jouissive de la parole, un échauffement burlesque du verbe, une excitation salvatrice du style. Il s’agit dès lors de donner puissamment corps aux magnétiques ressassements de cette langue obsessionnelle, musicale, profonde, et tellement vivante. Comme un formidable appel d’air dans un monde à bout de souffle !

Texte de Thomas Bernhard • Adaptation et mise en scène de Sébastien Bournac • Avec Nabila Mekkid • Scénographie Jérôme Souillot • L’équipe de création est en cours de constitution • Administration et production Allan Périé • Chargé d’administration Julien Guiard.

Production : Compagnie Tabula Rasa Coproduction : Théâtre Sorano – Toulouse ; en cours. La compagnie Tabula Rasa est conventionnée par la Direction régionale des affaires culturelles Occitanie et par la Ville de Toulouse. La compagnie Tabula Rasa est en partenariat artistique avec le Théâtre Sorano jusqu’en décembre 2024. Le roman Des arbres à abattre est publié aux éditions Gallimard. Thomas Bernhard est représenté en France par L’Arche éditeur – agent théâtral.